Bienvenue dans « On a échangé nos instits *» Saison 6 !! Deux enseignants, un Français et une Québécoise, aux vies et aux méthodes d’éducation complètement différentes (?!?) vont échanger pendant 52 semaines, bouts de crayons, carnets de notes, génies en herbe et parents d'élèves adorés ! Pendant 365 jours, ils n’auront aucune nouvelle de leur famille, enfin, si un peu quand même !... Immergés dans un univers totalement opposé au leur, ils vont devoir s’adapter à un nouvel environnement, affronter les grizzlies, le blizzard et le déroutant accent local pour l'un, les plages de sable fin, la délicieuse cuisine locale et les températures torrides de l'hiver basque pour l'autre ! Cet échange amènera-t-il les deux enseignants à découvrir un système éducatif aux antipodes du leur ? Parviendront-ils à s’y adapter ? Et quand viendra le moment de rentrer au bercail, auront-ils du mal à retrouver le chemin de la gare ou de l'aéroport ou bien seront-ils prêts à revenir à la nage, s’il le fallait ?? C’est au contact d’un milieu qui ne ressemble en rien au leur que ces instits seront amenés à réfléchir sur leurs valeurs éducatives et peut-être remettre en question certaines de leurs règles personnelles… alors, double ou triple-décimètre ? Règle en plastique ou en bois, plate ou carrée ??? (*toute ressemblance avec une vague émission d'une non moins vague chaîne du PAF est fortement fortuite et saison 6 = 6è année du programme d'échange nouvelle version)

samedi 26 mai 2012

Ça ne plaisante pas avec les évaluations !

En France, nous avons nos fameuses et hilarantes évaluations CM2 du mois de janvier, censées nous aider à identifier les élèves en difficulté (c'est vrai qu'après 5 ans de primaire dans la même école et 6 mois en CM2, on ne les connait pas encore !!) pour pouvoir "corriger le tir" avant l'entrée en 6ème (dont les dossiers se finalisent début avril). Logique.
Ici au Québec, on fait passer les "Évaluations du ministère", en maths et en français.
Lorsqu'en France, on se contente de savoirs basiques destinés à identifier (ou RE_identifier) les élèves en grande difficulté, les évaluations québécoises parient sur l' "excellence"... trop peut-être. En lieu et place d'un simple petit livret de quelques pages en maths et en français, nous voici avec :
- pour le français : 3 séquences de lecture et 3 d'écritures, représentant en tout plus de 6h d'activité en lecture et plus de 4h en écriture, le tout devant être réalisé en 3 demi-journées, avec un petit livret d'une vingtaine de page contenant un texte documentaire et un récit littéraire, deux feuillets de réponses pour la lecture, un pour l'écriture et un feuillet de prise de notes.
- pour les maths : pas moins de 10 activités, une grande situation-problème TRÈS complexe, six (!!) "situations d'application" (rien moins que d'autres situations-problèmes) un peu plus courtes mais pas moins complexes, et trois feuillets d'exercices plus basiques basés sur des QCM. Et pour les profs de 6ème année (dernière année du primaire, âge équivalent à notre 6ème de collège), une journée ENTIÈRE  de formation à la passation/correction des épreuves de mathématiques, à la fin de laquelle on sort avec un bon mal de crâne et une grosse impression de "surcharge mentale", et avouons-le même de "mast... intellectuelle". Et ce n'est pas que le Français qui le dit... Ces évaluations sont tellement lourdes que le ministère "offre" une journée de correction aux profs de 6ème, et l'école nous en offre même une 2ème !! Et le pire, c'est que toutes ces évaluations ne comptent que pour 20% du dernier bulletin de notes de l'année (20% sur les 60% que compte le dernier bulletin, ici au Québec, le premier trimestre compte pour 20% de l'année, le 2ème 20% et le 3ème 60%).
Bref, quand en France on a plus l'impression d'une aimable plaisanterie, le Québec la joue "ambitieux" (élitiste ?), trop peut-être (en tous cas, beaucoup semblent tomber d'accord là-dessus), même si ces évaluations ont le mérite de pousser l'élève dans ses retranchements en l'obligeant à mettre en perspective de nombreuses notions pour résoudre des problèmes, tout en lui laissant beaucoup de liberté dans ses prises de décisions.
Un vaste sujet de discussion des deux côtés de l'atlantique...

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